L'épopée de Gilgamesh, bien qu'ayant désormais une aura d'histoire inconnu de par chez nous, est pourtant la source primaire de tout les récits épiques et fantastiques, allant même jusqu'à être la référence de la scène du Déluge dans la Bible.
Œuvre monumentale de 3000 vers, elle narre donc l'histoire du prétendu roi d'Uruk, vers 2650 avant J-C, fils de la déesse Ninsun, et dont les exploits ne sont rien à côté de l'apprentissage qu'il aura tiré de sa longue vie. En effet, d'abord vu comme un tyran par son propre peuple, il finira par s'adoucir au contact de Enkidu, un homme sauvage conçu par les dieux comme un rival pour Gilgamesh.
De cette amitié grandissante en ressort foule d'aventures comme celle de l'affrontement avec le démon Humbaba, mais dont l'enseignement atteint son paroxysme quand la mort d'Enkidu frappe à la porte du destin de notre roi impétueux. La quête de l'immortalité est alors au centre du récit, et permet d'y voir abordé l'un des sujets phare de la culture contemporaine, que ce soit dans la littérature de science fiction comme ailleurs.
Les traductions françaises étant florissantes, il serait dommage de passer à côté d'un des récits fondateurs du genre épique, bien avant l'Odyssée de Homère, et dont les réflexions n'ont pour la plupart pas prit une ride (je pense ici à cette réflexion sur le leg d'un homme à l'humanité, devenant une forme d'immortalité accessible aux hommes).