Critique de Shaynning
Roman Fantasy Érotique, pour public avertis, 18 ans+Ce premier tome est un roman qui nous rend inconfortable dans nos mœurs. S'il constitue un roman adulte à inclinaison sexuelle dans un contexte...
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le 24 déc. 2023
Roman Fantasy Érotique, pour public avertis, 18 ans+
Ce premier tome est un roman qui nous rend inconfortable dans nos mœurs. S'il constitue un roman adulte à inclinaison sexuelle dans un contexte Fantasy qui peut plaire à un certain lectorat, avec le temps, il a cessé d'être attrayant à mes yeux, alors que je constate l'étendu des glorifications de relations toxiques dans les littérature générale et Jeunesse. Cette critique est donc une seconde critique.
Contextualisons un peu. Dans la société de Vère, le royaume où le prince Damen est retenu captif, il est de notoriété publique qu'un homme "bien né" (l'élite), se doit d'être prudent à ne pas engendrer de bâtards. Dans cet ordre d'idée, les puissants se sont tournés vers les rapports entre personne de même sexe afin d'être sur de pas avoir d'enfants illégitimes. C'est pourquoi, à tort ou à raison, les personnages du roman passent presque tous pour des homosexuels, mais en réalité, ces rapports traduisent plus un moyen de satisfaire tout le monde sur le plan sexuel. Femmes avec femmes.Hommes avec hommes.
C'est dans ce contexte politico-social que se profile la relation houleuse entre l'esclave et son maître, tout deux princes et tout deux ennemis. Les intrigues de la cour, les commérages et les pratiques barbares sont le lot d’épreuves du prince Damen, le prince captif. Mais ce premier tome fait sous-tendre aussi des complications pour Laurent, le prince propriétaire de Damen.
Personnellement, le pays de Damen me rappel la Grèce et celui de Laurent un mélange en l'orient et le moyen-orient. Il y a certainement de l'inspiration d'outre-mer dans ce livre.
Mais. Il y a un mais.
Attention, je vais devoir divulgâcher, incluant les tomes 2 et 3.
J'ai du revoir cette critique, initialement relativement positive, car j'ai du faire le constat de ma propre incohérence. Pendant que je trouve parfaitement anormal de voir des romans promouvoir le viol comme une forme de sexualité ( souvent retournée comme "plaisante finalement"), je n'avais pas, semble-t-il réalisé que c'est exactement ce qu'a vécu Damen. Un viol. Il s'agit d'une fellation forcée et le fait de bander est strictement mécanique, pas signe de plaisir réel. Pire, son violeur se fait diriger par son "propriétaire", le prince de Vère et non-accessoirement, son futur amant. Il s'agit d'une vengeance, car nous découvriront plus tard que Damen est au coeur d'une action que Laurent souhaite lui faire payer.
C'est donc malheureux, car le reste du roman est plutôt potable, surtout le tome 2 avec la guerre, mais je ne peux pas laisser une relation toxique glorifiées rester dans mes romans à quatre étoiles. Par prinicipe et parce que ma pensée a évoluer.
En fait, n'eut été de deux éléments, à savoir le viol et la flagellation "à mort", l'histoire des deux princes ennemis aurait été davantage "vraisemblable" et surtout "saine". Un autre point qui refait surface dans mon esprit est le fait que plus loin dans la série, Laurent adopte une nouvelle "posture" ( dans les deux sens du terme) en se prostituant auprès de son "amant", afin de s'assurer de son concours dans le conflit. Il y a donc un axe malsain dans leur sexualité de ce point de vue, axe qui est d'ailleurs encore plus tordu quand on apprend que le prince de Vère est aussi victime d'un pédophile dans sa tendre enfance, qui est son propre oncle. Décidément, la déviance sexuelle et l'instrumentalisation de la sexualité me semblent loin de tout potentiel amoureux, malgré ce qu'en dit l'autrice.
Je comprend qu'il y a un contexte, celui d'un monde hiérarchisé qui s'autorise la violence sexuelle sur les hommes. Néanmoins, il devient litigieux de prétendre que l'amour peut naitre de cette violence et pour cela, je dois sortir "Prince captif" de mes coup de cœur. La violence faite aux hommes est d'ailleurs aussi rebutante que celle infligée aux femmes. Certains romans en parle d'ailleurs de ces sociétés qui s'autorisent la violence sexuelle, mais la différence, c'est qu'elles mettent en relief l'absurdité de cette violence et ses conséquences. "Prince captif" semble au contraire s'en servir pour faire passer un extrême à un autre, de "Ennemis" à 'Amants". Un fantasme qui charment certaines personnes, mais qui a cesser d'être ambigu pour ma part.
Pour un lectorat adulte avertis, 18 ans+ ( Sexuellement explicite).
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Créée
le 24 déc. 2023
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