Un univers à découvrir
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le 20 oct. 2017
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« L’espace d’un an » est un roman de Becky Chambers qui a été publié en France en août 2016, aux éditions l’Atalante dans leur collection SFFF, La Dentelle du cygne. Traduit par Marie Surgers et en couverture une illustration de Clémence Haller, qui nous offre une belle vision du voyageur.
Concernant Becky Chambers, c’est une auteure américaine qui nous signe ici son premier roman, paru en 2014
Son roman est un space opéra, classique dans son univers, mais original dans son approche.
Rosemary, humaine de son état, débarque sur le voyageur pour son premier boulot. Elle a été embauchée en qualité de greffière, pour s’occuper de la paperasse. En somme, reprendre les archives et les formalités administratives, pour permettre au voyageur et à son équipage d’obtenir de meilleurs contrats.
Bien sûr, elle a menti sur son CV pour fuir son ancienne vie.
Le voyageur est un tunnelier, il est chargé de construire des trous de ver dans l’espace de l’Union Galactique (l’UG). Une espèce d’organisme similaire aux Nations unies avec tout un tas de races extra-terrestres en son sein.
Dans cette union, les humains ont été admis depuis peu, c’est presque une fleur que les autres races leur ont faite. Ils étaient au bord de l’extinction. C’est une aubaine pour l’humanité, accès à des technologies, ouverture sur l’espace, etc.
Rosemary n’a jamais quitté Mars, c’est la première fois qu’elle va passer autant de temps à bord d’un vaisseau et qu’elle va vivre en communauté avec d’autres espèces.
Le lecteur va donc découvrir la vie à bord du voyageur en même temps que la jeune humaine. Ainsi que les membres de son équipage. Ils sont hétéroclites et c’est peu de le dire. Ils ont tous leur part d’originalité, qu’il soit humain ou non. Il y a une IA à bord qui aura son rôle à jouer qui est de genre féminin, beaucoup plus sympathique que HAL 9000.
Je laisse le plaisir de la découverte des membres d’équipage, c’est vraiment un des points cruciaux du livre.
Après une première expérience de construction de trou de ver pour Rosemary. Le capitaine accepte une mission un peu plus périlleuse. Elle consiste à construire le premier trou de ver dans un espace extra-terrestre très peu connu, proche du centre galactique. Suite à l’adhésion à l’UG d’une nouvelle race, aux mœurs un peu particulières.
Un long périple donc, vers le centre de la galaxie, l’espace d’un an.
Même si le décor planté est classique, l’approche proposée est originale. Quasiment tout le récit se déroule sous le prisme de Rosemary, qui découvre la vie, en quelque sorte. Tous ses sens et ses sentiments sont sollicités.
Il y a pas mal d’humour et de tendresse. Mine de rien, ça fait du bien de lire des choses positives, voir très positives. Pour autant, tout n’est pas rose. Les difficultés s’enchainent, mais au final, avec de la bonne volonté, ne sont jamais insurmontables.
L’équipage est vraiment fantasque et drôle, très attachant. L’univers est riche et chatoyant, sans révolutionné le genre. Il y a quelques longueurs dans les explications de l’univers justement, dans les mœurs des différentes races, etc. Il y a aussi quelques situations téléphonées, mais quelques bonnes surprises, au final le récit est plutôt bien équilibré.
C’est aussi un livre ouvert dans ses idées et ses thèmes, un appel à la tolérance.
Le style est tendre et léger, avec beaucoup d’humour. Becky Chambers s’amuse à casser les genres. Jusqu’à insérer le « Iel « (déroutant au début). Ou bien un personnage pluriel impliquant l’utilisation des pronoms personnels pluriels.
C’est clairement un bouquin qui met la banane, j’ai passé un bon moment et je n’hésiterai pas à lire la suite, ne serait-ce que pour retrouver l’équipage du voyageur. À voir, si la surprise passée, le charme persiste.
Si vous voulez faire du bien au moral, lisez-le. De la SF avant-gardiste dans les genres et la tolérance.
Je vous invite à venir faire un tour sur mon Blog pour y lire la présente chronique, la commenter et découvrir mes autres articles.
Créée
le 21 févr. 2017
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