J'ai retrouvé avec joie ce petit livre perdu au fil des déménagements et je l'ai relu avec bonheur.
J'y ai retrouvé l'engagement total de ces intellectuels communistes qui allaient travailler dans les usines pour partager la vie des prolétaires et contribuer à l'organisation de la rébellion.
J'ai adoré la simplicité du récit et ses tranches de vie tellement humaines.
Après une première immersion dans les cadences déshumanisantes du travail à la chaîne, on suit avec intérêt la grève qui surgit lorsque la direction exige que les ouvriers travaillent 45 minutes de plus par jour sans contrepartie financière, puis tous les mécanismes de harcèlement mis en œuvre pour museler les meneurs.
Le récit s'achève lorsque l'auteur est finalement licencié.
Le plus terrible c'est que cinquante ans plus tard, les rapports de production ont finalement assez peu évolué.