Réconciliation
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On retrouve Frank Bascombe, un peu amoindri – cancer de la prostate, seconde femme parti soutenir son ex-mari revenu d’entre les morts – pendant qu’il se prépare à retrouver ses enfants (surtout son fils) pour Thanksgiving. Donc voilà le planning, trois jours de la vie de banlieusard d’un pauvre type qui barbote et se laisse entrainer dans un peu tout et n’importe quoi.
Le premier jour, est un peu à l’image des débuts des deux premiers romans Sportswriter et Independance Day : vaguement soporifique, plus ou moins – plutôt moins - intéressant dans ce qui s’y passe. Un peu comme dans Independance Day ou j’ai complétement oublié la moitié du scénar (pour pas dire plus) – ce sera surement le cas ici aussi. Pas que ce soit mauvais, il ne reste de cette partie-là qu’une impression, une sensation de vide scénaristique (tout le passage sur le sponsoring de Marguerite par exemple qui n’apporte franchement pas grand-chose), mais aussi des petites informations sur les différents personnages qu’on va récupérer au fur et à mesure, et qui nourrirons la suite. On se met dans l’atmosphère de la vie de cet agent immobilier consciencieux.
Tout ça prend clairement son envole vers la fin de la première partie et dans toute la deuxième partie (culminant dans le bar pour lesbienne, et la réception des messages à 2h du mat, climax ultime de la journée de merde). On retrouve ici ce qui faisait la force des deux premiers opus, tous s’ordonnent, le livre prend vie quoi. Une des plus grandes réussites de Ford c’est de réussir à créer ce monde qui reste cohérent, ou les personnages se rebondissent les-uns sur les autres de manière naturelle, vraie. J’émettrai juste un petit bémol sur la dernière partie, ou finalement le conflit est d’une certaine manière désamorcé. C’est frustrant. Pas inintéressant mais frustrant.
Si le narrateur a déménagé (pour fuir ?) - on est ici plus à Hadam, mais à Sea-Clift – on se retrouve finalement toujours dans cette description de l’ennuyeuse vie de la banlieue pavillonnaire américaine où rien ne se passe, et où la vie est bercée par la monotonie rassurante du train-train quotidien. Soporifique certain diront. Et puis ce type c’est un peu une sous-merde. Oui peut-être mais finalement on s’y attache à Frank Bascombe…
Créée
le 17 déc. 2015
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