Le sourire du chat...
Quel étrange et envoûtant bouquin que ce "Engine Summer" de John Crowley. La civilisation humaine a été rayée de la carte par un cataclysme et il ne reste que de rares tribus aux mœurs bizarres...
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le 30 juil. 2015
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Quel étrange et envoûtant bouquin que ce "Engine Summer" de John Crowley. La civilisation humaine a été rayée de la carte par un cataclysme et il ne reste que de rares tribus aux mœurs bizarres. "L'été -machine" nous propose de suivre le parcours initiatique d'un jeune qui appartient à une tribu qui vénère les histoires par-dessus tout. Le voyage que nous propose Crowley est cryptique mais on se laisse bercer assez vite par cette dystopie pacifiste.
C'est un bouquin que l'on aime ou déteste et il y a fort à parier que bien des lecteurs abandonnent après une quarantaine de pages. Ce monde de demain y est décrit en des termes au symbolisme énervant à force d'être hermétique. Le jeune "Roseau qui parle" écoute les histoires des anciens, ingère une nourriture quasi-hallucinogène, rêve de rencontrer un "saint". Crowley décrit un monde tribal assez dirigiste, où les individus appartiennent à des catégories qui dérivent d'un vieux livre d'éthologie qui s'est transformé en mythe. Ce monde est d'autant plus surprenant qu'il est sans violence, sans argent, et sans guerre. Le côté SF est renforcé par des allusions à des technologies spatiales et des manipulations génétiques.
La lecture et la langue même du livre sont assez difficile, beaucoup (trop?) d'énigmes sont présentées au lecteur mais si l'on est patient, une histoire plus vaste et plus tragique se révèle... La tribu de Roseau est le développement d'une Co-op comme on en connait aujourd'hui, d'autres tribus sont des matriarcats qui se sont opposées au hommes qui ont causé la chute du monde, d'autres encore pratiquent la culture de drogues aux effets puissants, on rencontrera même un guru zen amoureux des vieux livres et perché dans un arbre. Un roman très 70's donc, à l'antipode du surprenant (et très violent) "Enig Marcheur" de Russel Hoban. Le roman tourne autour du centre absent que sont les "anges", ces humains de l'ancien temps dont la science s'est transformée en magie. On sent que le récit initiatique est inscrit dans une réalité supérieure qui ne se dévoilera qu'à la toute fin.
Plutôt content donc de ce bouquin, au symbolisme foisonnant, qui ravira les amateurs de chats, et demande une attention inhabituelle pour ce genre de SF. Ne vous laissez pas décourager par le début assez rude, le tableau général, quand il apparaît , vaut bien le détour ! Recommandé!
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le 30 juil. 2015
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