Ah ce vieux Harry Hole ! Encore occupé à gâcher sa vie à force de faire passer son métier avant le reste (cliché) et de sombrer dans l'alcoolisme (cliché). Sans parler de son désir de vengeance qui l'obnubile jour et nuit (cliché), après la mort de sa collègue assassinée par l'extrême droite. Heureusement un serial killer va troubler les nuits d'été de Norvège (cliché). Malheureusement, Harry va devoir faire équipe avec son ennemi intime (cliché). Heureusement il va arrêter de boire et se montrer plus malin que tout le monde (cliché). Malheureusement le serial killer n'en était pas un, et il va raconter par le menu le pourquoi et le comment de ses crimes à Harry dans une scène stupéfiante d'invraisemblance (cliché à la puissance 10). Bref, on voit les ficelles et Jo Nesbø ne prend pas vraiment la peine de nous les cacher. Reste que, comme toujours, c'est drôlement bien troussé, mieux écrit que la moyenne des polars, même scandinaves, et qu'on ne s'ennuie pas une seconde. La manière délicate avec laquelle Nesbø clôt son bouquin ne manque pas d'élégance. On l'aime bien pour ça. Même s'il est clair que la série Harry Hole est désormais rentrée dans le rang. Mais ça ne fait rien, on lira les suivants, au long de nos périples aériens transatlantiques : ça vaut toujours mieux que de mater des navets de chez Marvel sur l'écran en format de timbre poste de la classe éco. [Critique écrite en 2017]