David Gemmel est un auteur de renom. Un célèbre prix littéraire de fantasy porte d'ailleurs son nom. De nombreuses critiques élogieuses s'attachent à son patronyme. Me basant sur ces références, j'ai commencé voilà quelques années à accumuler ses titres dans l'espoir de m'y plonger un jour.
A l'aube de la découverte de son oeuvre, c'est l'Etoile du matin qui est ainsi mon premier pas dans son univers.
Un pas de géant fût franchi. La plume légère de David Gemmel offre un récit enlevé, où les légendes sont constituées de héros de chair et pétries de contradictions. Point de chevalier blanc dont la bonté naturelle irradierait vers les autres dans une incandescence immaculée. Il est ici question d'un barde, Owen Odell, personnage très attachant, qui arpente une terre de conflits et d'actes peu reluisants accomplis par des hommes dans le besoin. Au milieu de ces pragmatiques dont le sens éthique s'avère variable se trouve Jarek Mace, celui qui deviendra l'Etoile du matin à son corps défendant.
Peu à peu, derrière l'égoïsme de l'homme qui lutte pour sa survie se dessinera le héros que tout un chacun admire et qui brandira malgré lui l'étendard de l'espoir retrouvé.
Rédigé à la première personne du singulier, ce récit, tout en distillant quelques touches de poésie, n'occulte pas la difficulté quotidienne de vivre dans un monde médiéval rude où la mort et les larmes sont devenues habituelles. Fluide, il se lit avec aisance et ses quelques personnages emblématiques deviennent assez vite familiers. L'auteur a du talent et son prestige a cru sur ce terreau fertile.
Avec l'émergence de cette plume, une étoile littéraire était née dans le monde la fantasy et sa lumière brille encore, nos yeux n'ayant pas encore perçu qu'elle s'était éteinte depuis.