Tout dans cette nouvelle et montre illustre la perte de l’innocence de l’enfance via l’affrontement des peurs primales. Le jeune garçon parfait se détache de sa maman et prend son envol ce qui est magnifiquement montré au travers des doubles illustration systématiquement présentent en filigrane. Les peurs classiques et les angoisses banales des enfants se dévoilent et permettent ce vague sentiment de malaise ressenti à la lecture. L’accès au savoir, la compréhension du monde et des autres, la conscience des interdits à franchir pour évoluer, les premiers émois, la prise de risque… tout est parfaitement transcrit. La personnalité de l’enfant se dessine entre chaque ligne, un apprentissage accéléré en quelques pages d’une densité aussi touffue que l’apparente simplicité de l’écriture. Voici mon ressenti à cette lecture, peut être que d’autres y liront la même chose.