Il n’est jamais trop tard pour découvrir de bonnes choses. Éric Chevillard est pour certains, dont je fais partie, un écrivain majeur d’aujourd’hui qui ne doit pas un quelconque succès à la facilité ou la démagogie dont il fait preuve dans son œuvre. Il y a un travail et un talent littéraire incontestable. Pourquoi pas le découvrir par cette explosion de la tortue que j’ai particulièrement appréciée. Les deux romans précédents étaient de qualité mais sans doute mois aboutis que celui-ci qui nous fait voyager avec un homme n’ayant pu assurer la survie de sa tortue domestique pendant son absence. Les animaux étaient plutôt absents de Juste Ciel et Ronce Rose, ici la tortue et la métaphore autour d’elle occupe la place principale, un peu comme ce hérisson, ce poussin, cette fourmi dans des ouvrages passés. Des passages sont géniaux, c’est vif, avec cette touche d’humour piquant que j’apprécie depuis Palafox. A lire, sans retenue pour les néophytes ou pour les déjà initiés.