Le martien dépressif
Il y a là un goût amer très agréable. Ce roman est à mon sens un remède d'absinthe à L'écume des jours. Pour ma part il m'a permis d'apercevoir en filigrane un Boris Vian moins "prince de la...
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le 13 sept. 2011
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Il y a là un goût amer très agréable.
Ce roman est à mon sens un remède d'absinthe à L'écume des jours. Pour ma part il m'a permis d'apercevoir en filigrane un Boris Vian moins "prince de la jeunesse" et plus complexe.
Résumons : Wolf, a élaboré avec son ami Lazuli une machine à supprimer ses souvenirs, dans lesquels il fuit la déliquescence de son couple. Pour supprimer ces souvenirs il doit cependant s'y confronter via un interlocuteur imaginaire, parodie psychanalytique où l'on suit le déroulement de l'enfance, de la religion, des études, de la sexualité et du mariage, entrecoupé de retour à la vie de couple et d'amitié.
La confession est violemment ironique, autocritique, mais l'ambiance est légère, frôlant parfois l'onirique, voire le drolatique avec les aventures du Sénateur, les mots-valises. C'est une belle alchimie auquel on se laisse aisément prendre.
["Martien dépressif" car l'herbe rouge est celle que les envahisseurs d'HG Wells laissent sur leur passage]
Créée
le 13 sept. 2011
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