L'Homme à l'envers par jerome60
Ça commence par des brebis que l’on retrouve égorgées au fin fond des Alpes maritimes. Normal, depuis que les loups ont été réintroduits dans le parc du Mercantour tout proche, ils provoquent de temps en temps de sérieux dégâts. Mais quand la bête s’en prend à une éleveuse du coin, la psychose gagne toute la région. La rumeur enfle : y a qu’un loup-garou pour faire une horreur pareille. On a même un coupable tout désigné. Un gars solitaire qui vit dans une maison isolée. Glabre le gars, c’est un signe, ça veut dire que les poils sont à l’intérieur, tous les garous sont comme ça. Pour en avoir le cœur net, il faut l’attraper. Après « on le zigouillera, […] on lui ouvrira le bide depuis la gorge jusqu’aux couilles pour voir si les poils ils sont dedans. Il a déjà de la chance qu’on ne lui fasse pas vivant. » Mais depuis le meurtre de l’éleveuse, il s’est volatilisé, le gars…
Un polar tellement plus intéressant et plus rythmé que L’homme aux cercles bleus ! J’ai aimé cette espèce de road trip en bétaillère à la poursuite du garou. J’ai aimé les personnages atypiques et foncièrement attachants que sont Soliman et le Veilleux. J’ai aimé la touchante Camille, aussi déterminée que paumée. J’ai aimé le fait qu’Adamsberg intervienne si tard dans l’intrigue. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce commissaire flegmatique, improbable, très cérébral, ne m’inspire aucune empathie. Il aurait même tendance à m’agacer au plus haut point. Par contre, j’ai toujours beaucoup de mal avec les dialogues. Encore une fois trop nombreux, trop travaillés pour paraître naturels. Mais l’impression d’ensemble est plus que positive, j’ai vraiment passé un bon moment de lecture, inutile de le nier.