Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ?
Ce roman est le premier qui introduit le commissaire Adamsberg dans les enquêtes policières de Fred Vargas.
Je retrouve avec plaisir le phrasé de l'auteur.
Les joutes verbales, les silences et réflexions lentes mais intenses de l'enquêteur mènent le rythme.
Comme à chaque fois les personnages sont très hauts en couleur et leurs traits de caractère sont poussés au maximum, à la limite de la caricature.
On a Danglard l'inspecteur qui épaule Adamsberg, papa poule qui noie ses états d'âmes à coups de vin blanc ; Mathilde l'océanographe qui a la drôle de lubie de suivre les gens dans la rue ; l'aveugle teigneux qui voit et perçoit d'une façon différente des autres ou encore Camille la petite chérie et la vieille Clémence qui passe sont temps à répondre aux petites annonces pour trouver l'homme de sa vie.
Le commissaire Adamsberg est quand à lui un homme de silence, réfléchi. Il fait preuve d'un flegme hors norme qui agace ses collaborateurs. Il doit ses succès non pas à ses qualités d'analyses et de logiques mais à une série d'intuitions qu'il a en pratiquant la marche.
Tous ceux là forment une ambiance rocambolesque, pleine d'humour, de poésie parfois, sur un fond d'évènements macabres.
Alors oui, j'ai beaucoup aimé même si le début était un peu mou. Peut-être etais-ce voulu pour être au diapason de l'inspecteur ? Mais quand tout se met en place, on s'embarque et les pages défilent.
Je deviens une inconditionnelle fan de Fred Vargas !