Traduction par Michel Riveline.
« Grâce à sa révolution non rotative, ce monde ne subissait presque pas le cycle des saisons ; sous l'éternel printemps, les quatre continents étaient baignés par une mer tranquille, jamais profonde. L'eau était d'un vert tendre, la végétation tendait vers le bleu pâle et l'air pétillait légèrement comme du champagne nouveau. »
« Je suis le porte-parole des hommes. Je suis la vérité. Je suis l'esprit enfoui sous les crânes. Je suis les tripes et les viscères de la pensée. Je suis ce tas d'ordures que nous prétendons ne pas exister, toute cette sauvagerie bestiale faite de désirs, de convoitises, de petites haines mesquines, de maux de toutes sortes, d'envies. Et pourtant, c'était moi qui me croyais un dieu. Hybris. Voilà, j'ai été rappelé à l'ordre et remis à ma place. »