Un absolu déni de justice, au nom de l’antisémitisme et de la raison d’État tsariste en 1910.
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le 4 févr. 2015
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J’ai été très vite happée par ce splendide récit qui m’a curieusement ramenée des années en arrière, lorsque je découvrais des auteurs comme Stefan Zweig ou Hermann Hesse. Cette impression de toucher du doigt la profondeur humaine, de ressentir la détresse et la grandeur de l’homme, mais de manière complètement inédite... Je l’ai vécue de nouveau avec L’Homme de Kiev. Dés les premières pages, on sait que le personnage principal est inexorablement tiré vers la tragédie, je criais dans ma tête “Pourquoi fais-tu ça ?!” Je ne sais toujours pas comment l’auteur est parvenu à me faire ressentir chaque coup subi par Yakov, chaque espoir et déception comme s’ils étaient les miennes. Les personnages sont d’une densité extraordinaire, et la fin est tout ce à quoi je ne m’attendais pas, et elle est sublime. Mettant en scène un homme juif injustement accusé de crime dans une Russie tsariste hystérique, il rappelle l’horreur de toute haine aveugle de l’autre. Le livre nous rappelle également que la vérité, la justice, le courage, ne sont certainement pas de vains mots, mais bien ce pour quoi nous devons lutter chaque jour, à travers de petits actes individuels ou d’éclats collectifs, comme ils le sont décrits dans le livre. Bref, une grande et inspirante lecture.
Créée
le 9 août 2016
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