Un recueil de nouvelles sublime, dans le même registre que les Chroniques Martiennes.
Ce livre est particulier : presque toutes les nouvelles qui composent ce recueil sont différentes et n'ont aucuns liens entre elles ; cependant, elles sont toutes des visions de l'élément principal du recueil : L'Homme Illustré.
J'ai adoré ce livre : Ray Bradbury nous délivre encore une fois un pannel d'histoires variées et magnifiques, dans un style empreint de poésie.
L'auteur nous offre différentes peintures sur l'homme et sa condition, à travers un univers sf léger, ne servant qu'à décorer le tout. Récits d'espace et d'une Mars utopique ("Ni un soir ni un matin", "Le visiteur") et de voyages dans le temps ("Le Renard et la forêt") qui font immédiatement penser aux Chroniques Martiennes, Bradbury ayant Mars et l'espace pour décor de prédilection.
Cependant, il innove certaines histoires avec des thèmes résolument sf ou épouvante : les robots ("Automates, société anonyme"), les enfants effrayants ("la Brousse", "l'heure H"), ou encore la nouvelle principale de L'Homme Illustré.
Mes coups de cœur vont aux nouvelles les plus touchantes et les plus poétiques du recueil ("Kaléidoscope", "La Fusée", "L'homme de lespace"), aux plus originales également ("La Ville"), et qui amènent une véritable réflexion ("Comme on se retrouve", "La Bétonneuse").
C'est donc un gros coup de cœur pour moi, bien que l'ensemble ne m'ait pas donné le même effet que dans les Chroniques Martiennes ; en effet l'auteur retourne plusieurs fois à Mars dans ce recueil, mais le fait que l'on ne soit pas sur une timeline bien précise comme dans les Chroniques Martiennes m'a un peu déboussolé, et certaines nouvelles se déroulant sur Mars m'ont donc paru un peu plus lourdes (je pense notamment à la nouvelle "Les Bannis").
Encore un livre qui vient renforcer mon admiration et mon amour pour cet auteur. Je ne saurais trop le recommander ; ce sont de belles histoires, intelligentes, touchantes, que n'importe qui peut lire, et qui véhiculent de très beaux messages.