Il y a quelques temps, j'étais tombé, chez un bouquiniste, sur une demie douzaine de romans d'A. E. van Vogt à un euro pièce. Profitant de l'aubaine, je décide les tous les prendre. J'ai lu en premier l'un des plus célèbres : À la poursuite des Slans, que j'ai adoré, et maintenant, j'ai choisi celui qui semble être le plus mal aimé sur tous les sites littéraires que je fréquente : L'Homme multiplié.
Lors d'une mission d'exploration spatiale sur la planète Mittend, le jeune Steven Masters, fils de la plus grande fortune de la Terre, se trouve en contact avec une race extraterrestre. L'instant d'après, il est de nouveau sur Terre, dans le corps de Mark Broehm, barman dans un établissement populaire. Comment est-ce arrivé ? Et surtout, comment va-t-il récupérer son corps, resté sur Mittend, à 30.000 années lumières de là ?
Voyage spatial, exoplanète, extraterrestrs, pouvoirs psychiques, pas mal d'ingrédients pouvant donner de bonnes histoires... mais la mayonnaise ne prend pas. Le ton du récit m'a posé problème. Il est trop décalé pour qu'on puisse prendre l'histoire au sérieux, mais pas assez léger pour en rire. Je ne suis tout simplement pas entré dans l'histoire.
Le personnage principal n'a pas aidé non plus. Steven Masters est un gosse de riche imbu de lui même, mysogine, capricieux et odieux avec son entourage. Impossible de s'identifier avec lui et désagréable à voir évoluer.
Quant à l'histoire, si elle contient quelques bonnes idées, elle n'est guère passionnante et se termine curieusement. J'ai trouvé la fin assez amorale, d'ailleurs.
Un roman franchement pas terrible.