Jake Hinkson est originaire de l'Arkansas. Né en 1975, ce fils de prêcheur baptiste a commencé à boire à l'âge de trente ans. Il vit aujourd'hui à Chicago avec sa femme et un chat qui le regarde écrire.
Ces quelques lignes placées en exergue de l'ouvrage par l'éditeur m'ont tout de suite mis dans l'ambiance de ce roman décalé, ramassé, rond et... noir, évidemment ; il n'a pas été édité dans la collection « néonoir » par hasard !
L'homme posthume – le second roman de son auteur –, nous convie au cœur de l’Amérique profonde pour une courte ballade en compagnie d'Elliott, ancien pasteur venant de rater sa tentative de suicide et qui va coller aux basques de Felicia, la jeune et jolie infirmière qui lui a sauvé la vie. Il n'a nulle part où aller, personne qui l'attend, alors pourquoi ne pas se laisser porter par cette nouvelle vie qui s'offre à lui et voir ce que peut bien lui apporter la jeune femme. Mais malheureusement pour lui, il va se retrouver embarqué dans un braquage qui va dégénérer, et cette ballade en apparence paisible va finalement se révéler délétère et mortifère.
Dans un style concis et direct, Jake Hinkson nous livre un roman brut de décoffrage, délesté de toutes fioritures superflues. Son histoire est merveilleusement servie par des personnages chiadés, glauques à souhait, et qui sont sans conteste le point fort du récit. Un livre très agréable dont je me suis repu d'une seule traite.