Complètement désarçonnée par les premières pages lues... Impossible pour moi de classer cette histoire, de reconnaître un style, frustrée de ne rien savoir de l'Estonie, de l'esprit de ses habitants, de leur histoire, soupçonnant fortement l'auteur de faire passer un message caché au lecteur....
Pas d'autre choix pour moi que de poser le roman après quelques minutes de lecture et de faire appel à Mister Google pour quelques recherches, et j'ai bien fait !
Ce roman, conte philosophique moderne et merveilleux est absolument formidable à lire avec quelques clés en main, un monde de compréhension s'est enfin ouvert à moi et je n'ai plus décroché de ma lecture par la suite.
Conte philosophique qui met en opposition rites anciens et modernité, la forêt ancestrale à la vie en "village"(le top de la modernité), le païen et son rapport avec la nature avec l'homme asservi à un Dieu unique.
Le temps qui passe, avec ce sentiment de perte irréparable avec le temps qui vient et son cortège d'incertitudes.
Inutile d'être Estonien pour comprendre que la réflexion qui découle de cette lecture est universelle.
Et puis tout cela est saupoudré d'un zeste d'humour absolument jubilatoire.
L'homme qui savait la langue des serpents nous siffle son histoire et celle de son pays avec une naïveté teintée de violence et d'humour.
Mais on sait bien que l'homme avance à coup de hache dans l'avenir après avoir brûlé à coup de lance-flamme tout son passé....