La trilogie écossaise m'a été offerte à noël par ma belle mère, mais je n'avais jusque là pas encore eu le temps de m'y atteler. J'adore les polars, j'en ai lu beaucoup, et elle le savait. Ici, la quatrième de couverture est assez énigmatique, je ne savais pas trop à quoi m'attendre avant de me lancer.. Pour dévorer ce premier tomme en seulement 4 jours.


Commençons par le commencement. Un meurtre, un policier reprenant à peine le travail suite à une tragédie personnelle. Fin, le protagoniste principal doit, presque par hasard, se rendre sur l'île de son enfance, île sur laquelle il n'était jamais revenu. On comprend assez vite, en temps que lecteur, que cette fuite en avant n'était pas sans raison.


Bref, c'est un polar certes, mais un polar élégant. Au lieu de bêtement suivre une enquête agrémentée de quelques flash-back sur Fin et son enfance, c'est plutôt la vie sur l'île qui y es mise en avant. Le meurtre devient presque secondaire, tout en restant un fil rouge indiscutable. Il est pourtant particulièrement graphique, suffisamment horrible pour ne pas se faire oublier. Les personnages ont tous une raison d'être, ils sont amenés intelligemment, on ne les voit jamais venir. L'enquête progresse grâce à ces rencontres, et prend à chaque fois une connotation plus personnelle pour l'enquêteur.


La découpe du livre m'a au départ surpris. Un chapitre écrit à la troisième personne, au présent, relatant le déroulement de l'enquête. Un chapitre au passé, à la première personne, écrit de la main de Fin. Puis de nouveau, retour sur l'enquête. Le passé y est personnel, vivant, alors que le présent est, peut être comme le personnage à ce moment là, vide et distant. Au final c'est certainement cet alternance de ton qui fait passer le livre si vite.


Quand à la fin, même si elle se tient, même si on ne la voit pas venir, je ne la crois pas à la hauteur du reste du livre. Mais ais-je déjà été satisfaite par la résolution d'un polar ? C'est une autre question.


Reste à lire les deux autres opus de cette belle trilogie.

neohyde
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le 24 mai 2017

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