Dans ce très court texte, et comme l'indique le titre, Jean-Philippe Toussaint tente de saisir l'instant où, chaque matin à l'aube, Monet entre dans son atelier de Giverny. Il l'a fait construire quelques années auparavant pour pouvoir travailler sur son tableau Les Nymphéas, qui comporte des compositions de très grand format. En tout juste trente pages, Toussaint donne quelques éléments biographiques sur Monet. (le refuge de son atelier à la fin de la guerre, la perte progressive de la vue et l'opération qui s'ensuit) Le texte est aussi une mise en abyme : Toussaint cherche à saisir un instant précis de la vie de Monet, qui lui-même, sur sa toile, ... Il établit un parallèle intéressant avec Marcel Proust (p. 17) qui traduit dans son œuvre, les sensations, les impressions ressenties au cours de ses sorties.