Une ode aux femmes, à la maternité, au refus de maternité, a l’impossible de donner vie. Quelques longueurs, donne parfois l’impression d’un véritable essai, mais on apprend beaucoup.
le 21 juil. 2021
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Si le roman s'ouvre sur une grande péripétie :
La mort en couches
Ce sera à peu près la seule de l'histoire, puisqu'après, nous passerons tout notre temps restant dans les méandres de l'esprit de chacun des personnages, qui oscillent entre autosatisfaction, culpabilité et arrangements avec sa propre conscience pour justifier des choix plus que douteux.
Le tout saupoudré de réflexions et de débats (bien que peu denses) sur la place du sexe, de l'enfant, du désir d'enfant, et de la GPA dans notre société moderne.
A ce titre, on tendrait davantage vers un essai que vers un roman, tant les personnages ne font rien d'autre que :
1) réfléchir
2) se documenter sur Internet
3) discuter pour débattre.
Le problème qui se pose dans mon expérience de lecture, et qui l'a d'ailleurs rendue parfois désagréable, est que je ne puisse pas me sentir le troisième personnage, Alba. Dépourvue d'humanité, d'Amour et d'empathie, sans la moindre goutte de générosité, elle n'est que calcul, froideur et égoïsme. Pour elle, la fin justifie les moyens, et elle parvient avec brio à s'autoconvaincre du bienfondé de sa démarche (rendue possible par l'argent de son mari d'ailleurs) totalement malsaine. Lire le déroulé de ses réflexions intimes m'était parfois tellement insupportable que j'ai failli interrompre ma lecture du roman.
Quant au personnage d'Alexandre, j'ai du mal à le suivre. Mille fois, j'ai eu envie de lui crier "mais fiche le camp, jette-la, qu'est-ce que tu fais encore là?".
Ok, il se punit inconsciemment pour ce qu'il pense avoir "fait" à Ada, mais à un moment, ça suffit.
Et puis cette fin là... c'est plutôt moche, j'aurais mille fois préféré le voir lever le camp.
Heureusement qu'il y a le personnage de Sandra, le seul qui ait réussi à s'attirer un peu ma sympathie et qui ait réussi à me mener à des réflexions constructives (bien qu'elle aussi soit un peu trop radicale à mes yeux).
En somme, si le sujet de réflexion du livre est bon et intéressant, il est malheureusement porté par des personnages qui manquent trop de nuances.
J'espère vraiment que celui d'Alba n'est pas inspiré d'une personne réelle...
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Créée
le 6 févr. 2021
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