Je suis désolé mais j'ai deux mauvaises nouvelles à vous annoncer. Voire trois.
La première, j'en ai fait la douloureuse découverte dès les premières pages, c'est que ce roman est la suite du dispensable et embarrassant Au-delà de l'infini. On y retrouve son personnage principal, Jerry Barclay, dont j'avais entretemps oublié le nom et l'existence. Il faut dire que, dans le premier volet, il était tant éclipsé par les formes de la jeune femme qui lui faisait office de faire-valoir que je m'étais à peine rendu compte de sa présence.
Il ne m'a pas beaucoup plus marqué dans ce roman-ci. Et pour cause, le protagoniste est toujours aussi insipide. Quant à la langue, elle est terne, le rythme mou et l'intrigue, fade, tient en quelques mots : Jerry Barclay est chargé par Washington d'une "mission de contact", alors qu'un engin venu de l'espace doit atteindre la Terre... (son interlocuteur consulte son chronographe)... deux heures et dix-sept minutes plus tard, c'est-à-dire à zéro heure exactement. Notre héros ( héros ?) monte dans sa fusée, direction les étoiles !
Une fois établie la description d'un extraterrestre "petit, une tête disproportionnée, chauve, sur un corps frêle, la peau ocre, des yeux énormes à facette, extrêmement mobiles, avec un iris glauque, verdâtre", description dont il est intéressant de noter l'indiscutable cohérence scientifique, qui d'ailleurs est à l'image du reste de l'édifice, les pages se suivent laborieusement et les bonnes raisons de sauter les chapitres deviennent de plus en plus évidentes. C'est là qu'arrive la deuxième mauvaise nouvelle : ce roman a une suite, Hantise sur le Monde. Et n'oubliez pas qu'une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule... Un quatrième volume complète ce cycle, L'Univers vivant. Aïe !
Touchez mon blog, Monseigneur...