Artaud commence véritablement à sortir sa puissance lyrique comme tant d'autres l'ont fait avant lui. Il aura le mérite d'avoir un style propre à lui dés le début, mais soyons honnête... ca ne veut pas dire grand chose.
Il laisse libre cours à sa folie, et justement, c'est insensé. Beaucoup sont pris par ce torrent d'une profonde force d'esprit sans s'apercevoir que ca fait juste du bruit. Alors, c'est vrai, c'est la musique de la nature, on y voit un état brut qui ne demande qu'à être dompté, mais au maximum il y a de l'intérêt mais de l'autre coté il y a de la déception de ne pas voir ca plus construit.
Artaud nous projette des images en accéléré, le plaisir provenant d'une crise d'épilepsie ouvrant à nous les protes d'un monde lointain, si lumineux et oppressant par les forces éthérés y siégeant ; une véritable illumination s'ouvrant en nous, éclairant les abysses qu'on habitait sans jamais s'en être rendu compte.
Comme beaucoup d'autres, il s'est laissé aller dans la source de son inspiration, pour finir noyer sous ses propres flots : à nous, il ne nous reste que quelques bulles transmettant faiblement ce qu'il subit au fond de lui-même.
Parfois elles sont belles à la lumière du jour, parfois font un bruit de mélodie en explosant les unes après les autres en s'approchant du visage de ceux qui voulaient comprendre ou l'auteur était parti, mais bien souvent, ca explose, et ca ne laisse que des traces de ce qu'il était, couché dans l'herbe à chercher l'inspiration en laissant le soleil briller sur lui.