Résumé L’ombre de la baleine de Camilla Grebe
Manfred a la cinquantaine. Divorcé, il s’est remarié et a quatre enfants, dont une petite fille avec sa nouvelle femme. Il travaille comme policier à Stockholm. Lors d’un appel, il laisse sa petite fille seule. Ensuite, il la cherche et il n’a pas le temps de la récupérer. Elle tombe sur l’asphalte.
Avis L’ombre de la baleine de Camilla Grebe
Ils sont trois et tous les personnages qui gravitent autour. Manfred, Samuel et Pernilla détaillent leur vie, ce qui leur arrive à un instant T. Bien entendu, à un moment ou un autre, ils seront liés par une enquête.
Manfred est policier. Il est divorcé et remarié à une femme plus jeune avec laquelle il a une petite fille. Mais un matin, alors qu’il est chez lui avec sa fille et qu’il répond au téléphone, la petite fille passe par la fenêtre et il n’a pas le temps de la récupérer. Nadja tombe sur la chaussée. Elle est dans le coma. Passés les premiers jours, Manfred doit reprendre le travail et surtout faire face à des noyés et semble-t-il un gros trafic de drogue.
Samuel est un jeune homme qui vit chez sa mère. Il ne va plus au lycée, ne travaille pas. Il n’arrive pas à se concentrer et subit continuellement les reproches de sa mère. Mais, il a trouvé la facilité en volant, en faisant des trafics jusqu’à ce que cela soit trop gros pour lui et que sa mère le mette à la porte. Il devra se cacher pour ne pas mourir. Il trouve un travail, s’occuper d’un enfant handicapé. Mais dans quel piège est-il tombé ? Est-ce que cela sera le cas, ici ? Il semblerait que Samuel ne prenne jamais les bonnes décisions. Mais il subit certains événements. Pendant toute la durée de ce roman, outre le fait qu’il culpabilise beaucoup pour ses actions, ses décisions prises, qu’il se répète inlassablement qu’il n’est qu’un bon à rien, il tient en pensant à sa mère.
Pernilla est la mère de Samuel. Profondément bigote, immensément bavarde, ses actions doivent être en rapport avec Dieu. Elle est très impliquée au sein de sa congrégation. On apprend que sa mère est partie lorsqu’elle était jeune, que Pernilla est mère célibataire. Ah, oui, elle a toujours été là pour son fils, l’espionnant, toujours sur son dos. Mais lorsqu’elle prend la décision de le mettre dehors, elle va vite se mordre les doigts. Toutefois, Pernilla va évoluer. Elle va devoir prendre des décisions pour son fils qu’elle tente de retrouver envers et contre tout. Cela ne sera plus la femme qui accepte tout sans rien dire, qui respecte les lois.
Alors, oui, l’auteur nous emmène dans une histoire de trafic de drogue, d’argent avec des gros pontes qui font assassiner ceux qui n’obéissent plus. Est-ce que ces cadavres sont liés ? Mais l’auteur nous amène un élément, des personnages qui vont changer la donne de ce roman. Un événement auquel je ne m’attendais absolument pas. Roman addictif, certes, mais pas un coup de coeur pour moi, malheureusement, même si j’ai aimé la construction et là où nous a emmené l’auteur. Je croyais avoir lu son premier roman mais ce n’est pas le cas. Je l’ai toutefois dans ma PAL. Un roman nordique, suédois, comme je les affectionne. On passe de la ville, Stockholm, même si elle n’est pas très évoquée, à des paysages de bords de mer, des îles où il semble faire bon vivre. Le temps est également un élément important dans ce roman. Début de l’été avec ses pluies, ses averses et aussi le soleil ainsi que la fête préférée des Suédois, la Saint-Jean.
Des sujets sont traités dans ce roman. La perte d’un enfant et ce que cela change pour un être humain, pour une famille. Chacun réagit différemment à ce drame. Lorsque la personne a déjà des problèmes psychologiques, c’est encore pire. Autre sujet très important et qui prend toute son importance dans notre vie d’aujourd’hui. Les réseaux sociaux, les blogs. Montrer que tout va bien dans sa vie, faire des photos pour avoir des like, de plus en plus de like. Faire cette course pour être le meilleur. Les gens sont narcissiques et cela entretient ce narcissisme. Mais si on montre que tout va mal pour obtenir de la compassion, il faut l’entretenir également. Perversité de l’être humain pour tout ce qui touche les autres dans leur malheur. Se focaliser sur les gens qui souffrent et donc en rajouter.
Ne pas avoir lu Sous la glace ne gêne pas franchement la lecture de ce roman, même si cela aurait été mieux pour connaître Manfred et Malin.
Je remercie Netgalley et les Editions Calmann Lévy pour cette lecture.