Cerutti / Jaworski, même combat ?

Ce qui m'a d'abord frappé en terminant ce premier tome, c'est les nombreuses similitudes que partagent "le bâtard de Kosigan" et "Gagner la guerre" de Jaworski.
Les 2 auteurs ancrent fortement leurs récits dans le moyen-age pour l'un et dans la renaissance pour l'autre, mais avec la particularité de teinter plus ou moins leurs écrits de fantasy. C'est assez subtil dans "Gagner la guerre" (beaucoup moins dans son autre roman "Janua vera"), au contraire du " bâtard de Kosigan" ou la magie et le mélange de plusieurs mythologies prennent beaucoup plus de places.
Ensuite, le choix des "héros", là, les ressemblances sont multiples, 2 anti héros que l'on adore détester, capable de toutes les bassesses pour arriver à leurs fins et même dans leurs manières d'appréhender un combat ou une action périlleuse. Cette façon d'analyser toutes les actions possibles qui à chaque fois leurs permettra de se tirer de situations compromises sans y laisser leurs peaux de crapules. Pierre Cordwain de Kosigan au contraire de Benvenuto (qui lui paye cash la moindre erreur de jugement) est bien aidé par une capacité de régénération hors du commun.
Après j'avais quand même un doute sur le choix de l'auteur de faire de la "Fantasy historique", mais force est de constater que ça marche parfaitement, c'est distillé de manière à ce que "la pilule" passe toute seule sans que l'on s'en aperçoive.
Pour ma part la découverte de cette série a été une très bonne surprise et le tome 2 a été avalé aussi vite que le premier.
Seul bémol j'ai eu du mal à accrocher avec les parties du récits ou intervenait le descendant du bâtard au XIXéme siècle avec son intrigue en parallèle.