L'Ombre du vent par Brice B
Je ne vous cacherais pas que j'ai adooooooré ce bouquin. Une merveille littéraire. D'ordinaire, je choisis mes livres, et que donc j'évite de choisir ce qui s'avère être une sinistre daube imbuvable. Ce livre, je ne l'ai pas vraiment choisi, c'est lui, qui m'a choisi : on me l'a offert pour mon anniversaire !
Je me sens dans un état à mi-chemin entre la béatitude et l'ataraxie, un peu comme après un bon orgasme, ou après un bon restaurant. Mais si, vous savez ! Quand on a tout dévoré tellement c'était bon, qu'on ne souhaitait qu'une chose, que ça ne s'arrête jamais, et qu'au final, on s'allonge, repu, un peu épuisé, histoire de récupérer un peu, en repensant à ce qu'on vient de vivre, ce disant que c'était "vachement bon, quand même".
Bah voilà, je me sens comme ça. Terriblement bien, stone, heureux.
Je ne remercierais jamais assez mon ami de m'avoir fait découvrir ce bouquin. Bon, je vous raconte pas l'histoire, pour ça y'a le résumé au dessus. J'ai adoré le style, et oui, je crois que le traducteur a fait un excellent travail, parce qu'on pourrait croire que ça a été initialement écrit en français.
Un bouquin qui parle de bouquins, des aventures qui naissent d'un roman, d'un écrivain, dans une Espagne d'entre deux-guerre, sombre et suintante, funeste, comme plongée dans un brouillard permanent. Julian Carax, Daniel Sempere, Fermin, Pénélope, Beatriz, Tomas, ... sont autant de personnages qui nous paraissent presque familiers.
Une histoire d'amour, de non-dits, de haine, de bouquins. Une histoire palpitante, l'enquête d'un petit garçon qui grandit, jusqu'a devenir un homme. Un homme qui ne recule devant rien pour comprendre, remuer le passé, pour tenir une promesse qu'il s'est faite.
J'adore également l'idée du Cimetière des Livres Oubliés, cet endroit que j'imagine magique, chargé de l'âme d'autant d'auteurs, que chaque ouvrage dégagerait. Un lieu ou seraient rassemblés un exemplaire de chaque livre, une arche de Noé littéraire. Je genre de lieu ou j'adorerais me perdre, caresser des livres, divaguer d'un ouvrage à l'autre, pouvoir y passer des journées, des nuits, des semaines, seul, sans autre nourriture que celle de l'esprit.
Là, maintenant, je me sens repu.