Aron est un penseur brillant. Brillant car lucide. A l'époque où il sort son livre, les grands intellectuels suivent au garde-à-vous le dogme communiste sous toutes ses formes y compris la pire le stalinisme. Aron montre et démonte cette illusion, cette nouvelle religion, s'infligeant le rejet de pairs mais surtout de ses anciens amis. A un moment de sa vie compliquée et douloureux, il subira les pires critiques mais surtout les pires insultes de la part de soi-disant grands philosophes (Sartre, par exemple, le grand illusionniste, peut-être un grand intellectuel mais un piètre personnage comme Heiddegerd.). Pourtant, il a eu raison avec une petite poignée de personnes qui n'avaient pas peur de se réclamer de la vérité contre le mensonge ambiant, la réalité contre l'idéologie pourvoyeuse d'abominations et de trahisons sans fin. Vous l'aurez compris, j'admire l'homme, un homme d'action qui c'est engagé dès le départ dans la résistance (pas comme certains mais j'ai déjà parlé de Sartre) et qui n'a jamais renoncé à sa liberté de penser ce qjui en fait un écrivain atypique. Cet ouvrage est capital.