Un roman glaçant par l'avenir qu'il décrit : communautarisme (Afro-américain/WASP) poussé à l'extrême, omniprésence des armes exclusivement vendues par une mafia (la Gottschalk) qui entretient la haine raciale, des médias contrôlés, de la propagande, la psychiatrie érigée en solution à tous les désordres.
La violence, qu'elle soit sociale ou physique, imprègne le monde décrit par Brunner.
Puis il y a Harry Madison, un noir, interné (mais est-il réellement malade ?) aux étonnantes compétences cybernétiques. Il sera l'oeil du cyclone, celui par qui tout va être bouleversé.
Ce récit est pessimiste jusqu'à la moelle, il décrit une Amérique KO dans les cordes de ses contradictions, de ses absurdités et... tout finit en "Happy End".
Surprenant (voire agaçant pour certains) mais, de temps en temps, que les choses se terminent bien n'est pas un si grand malheur... non ?