Ce conte librement inspiré de Cendrillon assume pleinement le parallèle entre l'héroïne de conte de fées à la pantoufle de vair et Gwen Dourzen, l'orpheline de Ti-Carrec.
Oui, oui, Gwen est bien le prénom de l'héroïne et c'est d'ailleurs ce qui m'a d'abord donné envie de lire ce roman de Delly, trouvant amusant de suivre les pérégrinations d'une homonyme. Comme, de plus, j'ai une affection particulière pour Cendrillon, c'est avec joie que je me suis plongée dans cette lecture légère et facile, exactement ce dont j'avais besoin cette semaine.
Ti-Carrec est le nom d'une vieille maison isolée sur la lande bretonne, habitée par une femme assez mystérieuse, mère de la petite Gwen. Le drame semble avoir escorté son existence jusqu'à présent et la suite en fournira une nouvelle preuve, laissant sa fille unique orpheline aux mains d'une famille cruelle et sans amour. Si Gwen semble réunir à elle seule toutes les vertus et tous les talents - c'est sur ce point que la comparaison entre l'héroïne et la lectrice s'achève pitoyablement, elle n'aura pas fait long feu ! - le jeune fille n'est pas à l'abri de connaître un destin semblable à celui de sa mère. C'est sans compte sur les charmes de l'Asie qui s'invitent dans certain manoir breton le temps d'un bal...
Alors, oui, dit comme cela, le pitch n'envoie pas du rêve mais pour les amateurs des romances de la première moitié du XXème siècle, ce roman offrira un moment plaisant, entre écriture et rythme fluides et personnages hauts en couleurs.