Honnêtement, ce roman assez récent de Stephen King trainait sur les étagères de ma bibliothèque municipale depuis quelques temps et ne m'avait pas interpellé plus que ça. J'avais d'autres lectures de prévues. Et puis son l'adaptation en série TV est arrivée cet hiver et a reçu des critiques plutôt bonnes. Du coup je me suis lancé ... et je n'aurais (peut-être) pas du.La 1ère partie du roman, environ 200 pages, est plutôt bien foutue et intéressante. On suit donc les efforts des policiers pour inculper un personnage que tout accuse d'un crime horrible mais qui dispose d'un alibi en béton. Se pose alors la question: un individu peut-il être à 2 endroits en même temps?
Mais tout cela traine sérieusement en longueur et on se demande bien vite comment l'auteur va pouvoir retenir l'attention du lecteur jusqu'au bout. Et puis arrive un évènement étonnant qui rebat les cartes et m'a fait penser à une canette de sodas. Quand vous l'ouvrez, ça fait Pschitt, on apprécie les 1ères gorgées et puis les bulles disparaissent et tout d'un coup, ça devient imbuvable. Et ben là c'est pareil. Une fois l'évènement cité plus haut (rapidement) digéré, l'intérêt du lecteur retombe tranquillement jusqu'à se retrouver dans un état de semi-somnolence. L'intrigue suit son cours de manière très plate ce qui n'a pas aidé à me réveiller. Et là c'est le drame: l'arrivée d'un personnage absolument déplaisant (pour rester poli): Holly Gibney. Vous comprendrez mon point de vue à ce moment mais sa présence à en partie gâché ma lecture. En partie seulement car c'est la suite de l'intrigue complètement naïve, plan-plan et déjà vue qui m'a achevé. La fin du roman, quand à elle, à réussi l'exploit d'être encore plus bâclée que d'habitude pour du King.
Au final, "L'outsider" est un roman totalement dispensable de Stephen King, sans aucune originalité, avec des personnages plutôt fades et clichés voire même tête à claque et une fin complètement ratée, même de la part de Stephen King, c'est dire le niveau. Ca se lit ... mais sans plus. L'auteur aurait peut-être du choisir son camp: Mélanger le polar et le fantastique, ça marche parfois. Mais pas ici surtout quand la partie fantastique est aussi ridicule. Ma note: 8/20