Une amie m'a offert ce livre à Noël. J'adore la Grèce, son histoire, ce qui s'y passe, le courage de ses habitants et, comme beaucoup d'autres gens, j'ai été outrée de la manière dégueulasse dont l'Europe a traité les Grecs pour cette histoire de dette, en particulier l'Allemagne qui n'a jamais payé de dédommagement de guerre, vraiment les Grecs ont trinqué tout le temps, à la sortie de la guerre quand Churchill a livré tous les résistants aux nazis, ensuite avec les colonels, et ensuite on les a encore punis d'avoir voté pour Syriza, le serrage de ceinture maximal, les privatisations à marche forcée des trains, des ports, de tout, baisse des salaires partout, bref la totale. Le titre du livre est fort : l'ultime humiliation. J'aurais aimé adorer ce livre et le lire passionnément d'un bout à l'autre à la lumière de ma chandelle, mais c'est raté. La 4e de couverture nous fait un récit tentant de personnages se mêlant aux manifs de 2012. Sauf que le roman est, à mes yeux, illisible. Parti pris stylistique d'employer le pronom "tu" qui tape particulièrement sur les nerfs, platitude du ton, style indirect. Je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire ni à me faire un portrait des personnages. Triste. Pour voir la Grèce, j'ai préféré la série de Klapisch.