Un dénouement loin d'être ultime
Ma première lecture Werberienne débuta sur l'Ultime secret. Je considérai alors Werber comme un demi-dieu tant il parvenait à me captiver du début à la fin.
Ma relecture après 6 ans s'avéra fatale pour l'auteur. Je commencerai par évoquer les points négatifs (-) de toute lecture Werberienne à mon sens pour finir sur une note positive (+).
- Dans un premier temps, le style assez négligé ne me dérange pas totalement mais je peux aisément comprendre la critique qui est faite à l'auteur. Pour preuve, on peut facilement établir la distinction entre les pages où Werber s'est appliqué (cf les dernières pages du livre) et tout le reste du roman où il semble s'y être lancé une fois sans relecture. Il faut le lire pour le comprendre. Mais dans l'ensemble ce point négatif n'est pas gênant.
- Si j'avais l'occasion de rencontrer Werber je lui demanderai pourquoi : pourquoi avoir choisit les pires noms et prénoms qui puissent exister sur terre pour ses personnages ? Si les deux protagonistes Isidore Katzenberg et Lucrèce Nemrod sont épargnés par cette manie des noms ridicules, le "docteur Robert" ou encore le patient "Jean-Louis Martin" en pâtissent ce qui nuit profondément à la crédibilité du roman.
- Enfin, la fin est très décevante, mais dans le soucis d'éviter le spoil je ne m'étendrai pas sur le sujet.
+ Malgré tout, on passe un bon moment de lecture. Loin d'être le meilleur Werber (dans mes souvenirs, " Les thanatonautes " le surpasse largement) le livre nous captive pourtant durant une bonne 300aine de pages.
Si Werber est quand même bon, c'est grâce à ses petites anecdotes glissées ça et là dans ses romans, son style " explication scientifique " de certaines réactions humaines (qui a néanmoins tendance certaine fois à devenir vite barbant), et le découpage de ses chapitres qui lui permet de nous compter deux histoires différentes dans le temps et avec le point de vue de plusieurs personnages. Deux histoires qui restent cependant intimement reliées car se complétant.
En conclusion : la bête noire demeure la fin à mon goût plutôt bâclée mais le roman réussit tout de même à nous tenir en haleine. Si vous n'avez qu'un livre à lire de Werber orientez vous plutôt vers " Les thanatonautes ", même si celui-ci est tout à fait correct.