Si tu pensais que le manque de sommeil était juste un problème de caféine mal dosée, L’une rêve, l’autre pas de Nancy Kress est là pour te balancer un futur où ceux qui dorment encore sont à la traîne, et où l’insomnie devient une superpuissance.
L’histoire ? Une avancée scientifique permet de créer une nouvelle génération d’êtres humains génétiquement modifiés pour ne plus avoir besoin de dormir. Plus de fatigue, plus de perte de temps, juste 24h de productivité non-stop. Génial, non ? Sauf que… comme toute "amélioration", ça crée une nouvelle fracture sociale. D’un côté, les "insomniaques évolués" qui enchaînent les réussites comme des machines ; de l’autre, les "rêveurs", ces pauvres mortels encore soumis à l’inertie du sommeil. Et forcément, ça va mal tourner.
L’idée est brillante, le postulat de départ ultra-prometteur, et Nancy Kress pose de vraies questions : à quel point l’humain est-il prêt à se modifier pour être plus performant ? Faut-il supprimer nos failles biologiques ou les accepter ? Le monde appartient-il à ceux qui ne dorment jamais ?
Mais voilà… malgré ce concept en or, le roman peine à décoller. L’intrigue avance doucement, trop doucement, et le développement manque parfois de tension et d’intensité dramatique. Les personnages sont intéressants mais pas toujours aussi fouillés qu’on l’aurait espéré, et au final, on est plus intrigué qu’embarqué.
Bref, L’une rêve, l’autre pas, c’est une idée SF brillante, un potentiel de fou, mais une exécution qui manque de punch, un roman qui fait réfléchir mais qui peine à vraiment captiver. Un livre à lire… mais peut-être en gardant une tasse de café à portée de main.