L'un des premiers - et le premier peut-être - des bouquins à tenter de rendre accessible la théorie des supercordes - ces objets plus fondamentaux que les particules élémentaires entrant dans la composition du modèle dit standard. Ce n'est sans doute pas toujours d'une grande limpidité, et de toute façon, pour bien y comprendre quoi que ce soit, il faut sans doute se goinfrer le bouquin de Penrose - qui propose une vulgarisaition des mathématiques dans lesquelles sont écrites ces théories ébouriffantes.
Cela dit Greene est un des protagoniste de l'affaire, en connaît l'histoire et les contenus sur le bout des doigts, et parvient assez bien à nous faire sentir cette nouvelle complexité du réel, bien plus étonnante encore que la seule réalité quantique - en découlerait-elle directement par ailleurs. Ca se laisse donc lire, d'américaine façon (c'est parfois lent, mais avec des accélérations brusques où il faut s'accrocher tout de même une peu plus - tout le monde n'a pas le cerveau pour se représenter des surfaces vibrant dans des espaces de dimension 11, par Calabi-Yau !).
Un bouquin militant, bien sûr - il s'agit de défendre le bifstaique de la théorie sur un marché plutôt encombré en ce moment et alors même qu'on n'a aucune certitude que l'on disposera bientôt des instruments nécessaires pour réaliser les expériences qui permettraient d'asseoir un peu de confiance à l'égard de ces représentations audacieuses.
(Mon avis perso, qui ne vaut rien, est que la M-theory, qui est au coeur des supercoordes, est un truc mathématique qui a quelque chose à dire du réel, mais que son interprétation sera aussi complexe que celle de l'équation de Schrödinger - dont on n'a toujours pas épistémologiquement fait le tour - et que dans ce domaine, celui du sens physique des équations et des théories, les théories quantiques à boucle sont sans doute mieux charpentées.)