J'adore le style de Murakami.

L'histoire était, objectivement, chiante à mourir parce qu'au final il ne se passait pas grand chose et ça n'avait pas grand intérêt.
Je m'y suis habituée mais je n'aime toujours pas certains de ses personnages. Avis tout à fait personnel, je ne supporte vraiment pas qu'il y ait toujours que des filles faciles et que le personnage principal fasse d'énormes compliments profonds à toute et qu'on traite ça comme si c'était louable. Franchement, je l'ai trouvé pire que Nagasawa qui couche avec tout ce qui bouge sans se préoccuper de leur individualité. Il avait au moins la respect de ne pas jouer aux amoureux transis avec chacune en se comportant comme une fille facile dès qu'il rencontrait une fille se comportant comme une pute des leurs premiers échanges.
Bon, vu mon langage, on voit que ça m'a particulièrement irrité mais c'est parce que je ne comprends pas au final ce qu'il en est. Au début cela commence sur la description de Naoko comme la femme qu'il aime mais parallèlement il va au porno avec une jeune fille s'appelant Midori, qui l'aime et qui le provoque sans se cacher. Le personnage n'est pas censé être stupide donc pourquoi il entre dans ce genre de relation s'il est si épris que ça ? Par la suite, évidemment, ce qui devait arriver arriva et il choisit d'abandonner Naoko pour Midori (après avoir fait tout un speech sur le fait qu'il l'attendrait et tout mais encore sur ce point le personnage est honnête avec lui-même). Midori est traitée comme une fille simple, naturelle et gentille alors que vu le comportement qu'elle adoptait y a quelque chose de contradictoire. Bref, et au final ! Après la mort de Naoko il est affligé et même s'il est avec Midori, couche 4 fois de suite avec une femme un peu plus âgée qu'il a connu par le biais de Naoko comme si c'était normal. Ca nous explique en détails combien il aime ça et après combien il aime Midori.
Alors oui, j'ai abhorré ce bloubiboulga incompréhensible parce que je n'ai pas compris qu'il juge son comportement normal mais qu'à côté de ça il juge Nagasawa qui - à sa manière toute personnelle - est deux fois plus respectueux et facile à suivre.

De plus, ça m'a un peu dérangée parce que j'aime toute la solitude des personnages du livre et le je-m'en-foutisme envers autrui décrit pour Watanabe, seulement vu son comportement ensuite je ne trouve pas ça cohérent. Je ne comprends juste pas.
Avec la fin en plus... Si on était censés comprendre ce que cela signifiait, je crois que j'ai manqué le coche. J'aurais aimé qu'après toutes ces embrouilles le livre se finisse sur quelque chose de plus clair. On sait pour Hatsumie et Naoko qu'elles sont mortes mais Midori ? Lui, où en est-il ?

L'histoire n'est pas du tout de ma sensibilité mais voilà, Murakami a un style, une atmosphère qui me plait quand même. La solitude, certains sentiments exprimés (même si je finis par m'y perdre et ne voir qu'un gouffre entre ma compréhension des choses et la vision de l'auteur).
Je ne mettrais toutefois que la moyenne parce que j'ai trouvé le personnage principal hypocrite sans que ce soit une volonté, les filles tout le temps les cuisses ouvertes mais tellement secrètement trop trop triste que ça m'a soulée; et qu'il n'y a pas de doute sur le fait que Murakami sache écrire.
Bon, la couverture est magnifique.

(Je prends à coeur chacune de mes lectures, oui.)
Samskeyti
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le 6 mars 2014

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Samskeyti

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