Un véritable talent d'écrivain qu'elle a cette Madame Gallay, dommage qu'il serve à plonger dans le quotidien planplan d'une ménagère de plus de 40 ans qui ne s'autorise rien. Dont la vie est rempli de vide et qui pour se donner un peu de frisson se met à aduler une artiste borderline et à envisager l'adultère de manière poético-naïve.
Cette lecture donne un peu d'espoir par moment, mais en fait non ! l'espoir douché par les convenances, la lecture ne sert pas ici à s'évader mais bien a nous rappeler que nos petites vies de merde resteront ainsi parce qu'on l'a choisi !
On voit bien ce que l'auteur tente de faire, l'art comme bouffée d'air frais, l'art qui permet de transcender le quotidien. Mais l'art qu'elle dépeint est une adulation quasi religieuse, notre protagoniste se réfugie dans l'oeuvre de marina abramovisc comme on se réfugie dans la parole d'un messie.
Je suis sorti de cette lecture perturbé par cette intrusion dans un quotidien qui ne m'est rien, mais me rappel la vie de personne que j'aime. Associé à un sentiment de profond pessimisme, n'y a-t-il donc rien à faire pour se désengluer du quotidien rangé et vivre ses rêves ?