J'ai eu beaucoup d'agrément à lire ce roman, qui, s'il prend place dans l'univers connu des créatures magiques, contient cependant des personnages intéressants qui sortent de la norme.
Nous sommes dans une France du 19e siècle où œuvre une sorte de détective de l'Occulte, le centenaire incapable de mourir Gabriel Voltz. Ce dernier a ramené de sa dernière mission une jeune fille, Rose, seize ans , impétueuse et têtue, unique rescapée de sa famille assassinée par un vampire.Voltz n'a cependant pas le droit de garder quelqu'un en vie lorsque ladite personne en sait trop sur les Égarés ( ses cibles) ou sur la Confrérie qui l’emploi. Cette Confrérie n'est pas sans rappeler l'Inquisition. Lorsque Voltz est appelé à enquêter sur des meurtres dans un villages, il doit alors amener Rose, puisque son supérieur rode dans les parages et s'il découvre la présence de Rose, ou pire, son origine, elle risque la mort. Donc, le duo se rend dans le village, où ils auront le soutient d'un prêtre singulier et d'une guérisseuse mystérieuse dans ce qui s'annonce comme un cas compliqué: un Maire trop soucieux de sa réputation, des relations interdites, un suicide camouflé, des meurtres sauvages et une créature non-répertorié sont de la partie. En parallèle, Rose semble avoir des habilités un peu trop particulières pour êtres humaines.
J'ai bien aimé cet univers qui rappelle celui de l'Épouvanteur, de Delaney, avec quelques éléments policiers et ésotériques. Voltz me faisait l'effet d'un dandy cynique, solitaire, qui a un grand manque de tact, mais qui ne manque pas de principes pour autant. Il n'a pas désiré être un chasseur d'Égaré, il l'est parce que la Confrérie détient l'antidote qui le maintient "humain" de forme. Mais on n'est pas renseigné sur cette fameuse forme dans le premier tome. Il apprivoise Rose et vice versa, on sens qu'ils bâtissent quelque chose ensemble, malgré leurs nombreux griefs l'un contre l'autre. Rose nous change des héroïnes de Jeunesse avancé ( Jeunes adulte): elle est sensible, mais pas stupide, intrépide, un peu cinglante et a de la suite dans les idées. Et mieux encore, elle ne tombe pas amoureuse de qui que soit! Merci bien! Si elle tente de garder sa place auprès de Voltz, c'est plutôt comme vouloir se trouver un mentor ou un grand frère, une figure rassurante pour ne pas être seule. Grégoire et Annwenn aussi gagnent à être connus.
Ce ne fut pas difficile de passer à travers cette histoire rondement menée et qui nous envoie sur plusieurs pistes avant le final. Le tout est souvent ponctué de surprises et de dialogues cinglants ( parfois drôles!) alors on n'a pas le temps de s'ennuyer.
La bestiole en présence m'a fait penser à un "Balverine", créature mi-humaine mi-bête du jeu "Fable" et l'une des particularité de Rose au don de Widdershin, un autre roman jeunesse.
Bref, un bon roman qui fait du sens et qui nous change des romances paranormales qui pullulent en jeunesse ces temps-ci.

Shaynning

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