Une bande de vieux potes anar décident de kidnapper un éditorialiste économique puant façon Alain Minc et de lui appliquer ce qu'il préconise : la semaine de 48h, le salaire dégraissé de 20%, etc...
Cette base assez jouissive et originale est complétée par plusieurs autres arcs narratifs, évoquant le combat de certains personnages principaux.
C'est engagé, donc sympathique, assez libre dans son propos et assez intelligent pour ne pas tomber dans le manichéisme pur et dur.
Mais diable que c'est mal écrit, que c'est plat, aucune phrase qu'on a lu déjà mille fois, aucun dialogue qui sonne vrai. A aucun moment l'écriture de Mordillat ne se hisse au niveau de la flamboyance et du désespoir de ses personnages, avec une telle histoire, pourtant, c'était Hugo qu'il fallait invoquer, la tempête, et la foudre du style pour nous embarquer !
Surnagent au milieu de cette morne plaine quelques jolies répliques :
"- Tu l'aimes ?
- J'en ai pas les moyens"