La capitana par Nina in the rain
La première lecture dite « de vacances » n’est jamais évidente, en tout cas pour moi. J’espère toujours trouver un « je ne sais quoi » qui parle de la détente profonde de ces premiers jours oisifs, qui accompagne ce relâchement total que me provoque l’idée de trois semaines sans rien faire. Ça rate souvent. J’ai commencé par ce roman d’Elsa Osorio parce que j’avais adoré Luz ou le Temps sauvage. Cependant, la construction très particulière de La Capitana, ses locuteurs mélangés, sa fantaisie quant à la chronologie m’ont perturbée. J’ai eu du mal à m’accrocher au début, je n’ai probablement pas été aidée par les interruptions constantes (oh! la mer! oh! une mouette! oh! un mojito!).
Par contre, à partir du milieu à peu près, j’ai enfin ressenti ce souffle qui me manquait. Le personnage de Mika prend toute son ampleur, les événements se précisent et on se retrouve, pantelant, à attendre la suite et à souffrir de la moindre interruption (oh! un moji- non tant pis). Est-ce à dire que c’est un roman qui se mérite ? Je crois, oui. En tout cas, il faut persévérer, ne pas s’arrêter à la première impression pour pouvoir découvrir ce personnage assez fantastique, héroïne presque malgré elle et dont je ne peux qu’attester du pouvoir de fascination.
Dans les deux romans que j’ai lus d’elle, Elsa Osorio présente des femmes extraordinaires. Et, si Luz ou le temps sauvage est plus facile d’accès dans mon souvenir, il présente des événements probablement moins connus du grand public européen que La Capitana. Je vous conseille chaudement ces deux titres.