Chronique avec risques de pertes de dents
Je souhaitais lire « la carte et le territoire » depuis sa sortie. Seulement une radinerie élevée m'a empêchée d'acheter le livre avant qu'il ne sorte en poche. Et comme le livre a bien marché, ils (les salauds d'éditeurs qui méritent de mourir de la même mort que le meurtre dans le livre) ont mis perpète avant de le sortir en poche. Du coup j'ai maudit ma radinerie en patientant, jusqu'à ce jour du 13 mais 2012 où j'ai enfin pu entamer la lecture, grâce à un don généreux (merci Pauline), et du coup satisfaire pleinement ma radinerie en ne payant rien du tout !
Je le recommande car il s'agit d'un bon livre et qui touchera plus de monde que les autres romans du bonhomme car nettement moins trash. C'est certes un peu con de recommander un Goncourt ultra médiatisé, qui n'a donc pas vraiment besoin de recommandations. Si tu (toi lecteur, oui toi là !) fais cette remarque je peux te péter les dents.
J'ai beaucoup aimé le fait que tout se passe dans le monde de l'art. Cela fait mieux comprendre les mécanismes qu'il y a derrière. Les descriptions de notre société, très neutre et très réalistes, sont aussi géniales. Par exemple je pense à un passage sur les notices d'utilisation des produits manufacturés en fonction des pays, notamment de la Corée. C'est tellement vrai que dit par sa façon neutre, ça fait ressortir le côté absurde du truc.
Y a un petit détail qui ne m'a pas plu, c'est sa façon de désigner les romanciers (en gros lui et Beigbeider) par une périphrase genre : « l'auteur de ... » ou « celui qui a écrit... ». Je trouve qu'il l'utilise trop et que c'est cheum ! Et si toi tu penses que j'ai pas de leçon de style à donner à Michmich, je te repète les dents que tu viens de refaire.