« Il reprit alors habilement sur l’outing de Jean-Pierre Pernault, sujet évident, énorme, lui-même en tant que téléspectateur avait été bouleversé, son : « Oui, c’est vrai, j’aime David » en direct devant les caméras de France 2 resterait à ses yeux un des moments incontournables de la télévision des années 2010, un consensus s’établit rapidement à ce sujet, Anthony resservit une tournée de bas armagnac. »
Un pur régal.
Houellebecq nous sert encore son humour grinçant sur 400 pages et ça marche plutôt bien, toujours avec des analyses sociologiques dithyrambiques et très déterministes sur le moindre objet, la moindre région française, les loisirs des classes populaires, la dernière Mercedes. L’analyse des classes sociales est décrite avec un réalisme extrêmement sévère, assez malaisant, rien n’est laissé au personnel, les masses sont noyées dans une analyse très structuraliste et nul ne trouve grâce aux yeux de Michel : à l’image des 3000 photos de Jed Martin figurant des objets technologiques, avec une précision de 1/1000, sur fond neutre qui décrivent une série d’un réalisme impartial.
Michel nous fait bien sentir la médiocrité de nos vies, avec un humour incroyable toutefois qu’il s’agit de bien reconnaître.
On le sent un peu en fin de parcours, Michel, et pourtant on sent qu’il s’est régalé en name dropping.
Le thriller à la française de la fin est un peu faible pour du Goncourt, mais je pardonne.