Je me doutais que ce livre allait me plaire, rien qu’en lisant la quatrième de couv et avec la superbe photo noir et blanc sur le devant, j’étais déjà mordue. Même si avec le commentaire de Ghislain Gilberti je pensai à une histoire de BDSM dans la chambre rouge de la douleur… Mais non c’est pire, bien pire, quand on pense que l’auteur a été inspiré par des enquêtes réelles, cela m’a fait carrément froid dans le dos. On le sait le monde est rempli de pervers, de psychopathes et de fous, je ne m’attendais pas à cette descente dans les ténèbres de l’âme humaine. Le style est vif et ne s’embarrasse pas de grandes phrases, en revanche, elles touchent toujours en plein cœur, net et précis. L’histoire se déroule en Belgique à l’été 2006, je n’ai pas pu m’empêcher de me faire la réflexion qu’après l’affaire Dutroux, la Catabase était bien une horreur de plus dans ce pays qui semble si calme. On découvre le corps d’une femme horriblement martyrisée, mutilée. L’enquête va commencer et c’est le duo Matt et Yann qui va la mener. Le premier chapitre tape très fort et nous met tout de suite dans l’ambiance, avec une scène hardcore inoubliable. J’ai adoré le scénario bien tordu et le fait que l’on passe sur une autre temporalité avec des faits ce passant en 2018. C’est intelligemment construit, impossible de quitter son livre sans connaître la fin et quelle fin ! Une réussite pour ce thriller de haute volée qui ne laissera personne indifférent. On sent la patte de l’homme de terrain derrière les lignes et le fait que l’auteur soit de « la partie » est certainement un plus dans le vécu de ses personnages et la façon très réaliste d’enquêter. Pour moi c’est un coup de cœur pour une histoire actuelle où le Dark net à une grande place, où l’on côtoie le pire et le meilleur de l’être humain. J’en redemande ! Bonne lecture.