Résumé La cerise sur le gâteau d’Aurélie Valognes
Eté 2016, Brigitte accueille sa petite fille car la maman doit s’occuper des obsèques de sa mère. Brigitte, dans l’enseignement, décide de prendre sa retraite, surtout pour voir plus ses petits enfants.
Un an plus tard, c’est son mari, Bernard, qui est obligé de la prendre. Pour ce bourreau de travail, comment cela va-t-il se passer ?
Avis La cerise sur le gâteau d’Aurélie Valognes
Brigitte a décidé de prendre sa retraite, pour notamment profiter de ses petits enfants. Un an, plus tard, c’est son mari Bernard qui est mis d’office à la retraite. Il a tout donné pour son travail, préféré s’y consacrer que de prendre soin de sa femme et de son fils. Il se sent indispensable. Personnage réellement bougon, qui ne reconnaît jamais ses torts. Brigitte pense qu’ils vont pouvoir enfin prendre du temps pour eux.
Comment un couple appréhende l’arrêt du travail ? L’un va sortir, changer, se trouver des activités et être plus épanoui. L’autre, au contraire, ne saura plus quoi faire. Il verra les minutes défiler. Il regardera la télévision, notamment les émissions de santé et se cherchera toutes les maladies qui existent. Mais un projet amené par son petit fils qui doit rendre un exposé à l’école va permettre à Bernard de s’investir dans l’écologie. Et comme pour tout, ce sera en tant que vainqueur qu’il veut être. Il fera vivre un enfer à ses proches, encore plus grand que lorsqu’il travaillait. Au fur et à mesure, toutefois, il se rend compte que ce petit pas n’est pas suivi par les autres. Pourtant, il s’accroche et réussit à mettre de l’eau dans son vin.
Les personnages de ce roman sont facilement reconnaissables. Car, il est fort possible que dans chaque famille, il y ait ce type de personnage. Celui qui n’a pas de sentiments ou qui les cache. Celle qui ferait tout pour le bonheur de sa famille mais qui prend du bon temps. Un couple, toujours par monts et par vaux et qui ne prend plus le temps de s’aimer. Il y a aussi le voisin irascible et les bons copains. Des enfants, différents par leur caractère, mais profondément adorables. Et comme on le sait, la vérité sort toujours de la bouche des enfants. Ils comprennent tout, ils réagissent à tout, au bon comme au mauvais. Des scènes de la vie quotidienne, des scènes de vacances où les parents sont heureux de voir enfants et petits-enfants pour passer du bon temps. Des scènes où les deux époux vont devoir cohabiter, réapprendre à vivre ensemble avec des scènes cocasses et des réparties plus ou moins drôles. Comment mettre de la joie, du sentiment, même avec ces petites phrases qui font tout le style et le charme d’Aurélie Valognes ? Tout comme se baser sur sa propre vie pour la transposer chez ses personnages ou tout ce qui peut arriver dans n’importe quel foyer, au moment de la retraite où certaines personnes ne peuvent pas en profiter.
C’est mon troisième Aurélie Valognes après Nos adorables belles filles et Au petit bonheur la chance !. Les autres m’attendent bien sagement dans ma PAL. J’avais ri avec le premier, j’avais été profondément émue par le second. Le troisième, qu’il me tardait de lire, me laisse sur ma faim. Pourtant, tous les ingrédients sont là pour nous faire passer un bon moment de lecture. Mais je n’ai pas eu de coup de coeur pour ce roman. Ce sera partie remise, du moins je l’espère. Que l’auteur ne prenne pas ombrage de mon sentiment car il n’engage que moi et c’est vrai que l’on ne peut pas plaire, à tous les coups même avec nos auteurs favoris. Cela m’arrive assez souvent. Aurélie Valognes traite des thèmes de la retraite, de la famille, encore et toujours et ça j’adore, et de l’écologie et de la prise de conscience de cet homme qui veut tout faire, à son échelle, pour laisser une Terre pour que ses enfants, petits-enfants puissent vivre. Un seul geste, certes, ce n’est pas beaucoup, mais si tout le monde s’y met, cela peut être énorme. Ensuite, il faut que les gouvernements suivent et ne soient pas à l’affût de l’argent des lobbys. Comment faire pour avoir moins de plastique, mieux consommer, moins acheter et aussi acheter mieux.