La Chambre des curiosités par rivax

Le lecteur n'abordera ni n'appréciera pas ce livre de la même façon si c'est, ou n'est pas, son premier Pendergrast.
Si c'est son premier Pendergrast il sera séduit par l'intrigue bien ficelée, les personnages attachants (l'enigmatique agent du FBI Pendergrast, si éloigné de l'image classique du G Man, le rusé journaliste Smithback), le décor splendide (Manhattan, ses vieilles maisons, ses sous-sol et son Musée d'Histoire Naturelle)...Bref, pour une première aventure, j'aurais sans doute mis une note plus élevée à ce troisième opus des aventures de Pendergrast.
Mais si ce n'est pas la première fois que le lecteur fraye avec Pendergrast, il appréciera tout autant de retrouver ses amis, regrettera que le lieutenant Da Silva du NYPD ne soit pas de la partie, et trouvera avec les autres romans de la série un peu beaucoup de similitudes...Certaines, comme la place du Musée d'Histoire Naturelle, n'est pas gênante tant cet immense bâtiment, cette ville dans la ville, est fascinant...d'autres, comme l'épilogue de l'histoire qui se déroule une fois de plus (comme dans Relic et le grenier des enfers) dans des souterrains sombres, étonneront sans plus...mais il en est certaines qui sont bien épuisantes, comme la présence systématiques de responsables du NYPD totalement abrutis (on se demande bien comment ils en sont arrivés là) et d'hommes politiques tout aussi caricaturaux.
Donc, cette chambre des curiosités est à classer dans les bons thriller mais j'ai trouvé que les auteurs ménageaient un peu trop leurs effets en étirant jusqu'au point de rupture les révélations de Pendergrast et que les passages avec le NYPD ne servaient qu'à apporter une note de comédie bien inutile à l'histoire (tout particulièrement le long passage dans le musée à la fin, qui ne trompe que ses protagonistes puisque le lecteur sait, lui, que l'assassin n'est pas le suspect de la police).

Une fois cela dit, il faut reconnaitre à la chambre des curiosités des mérites certains : c'est un gros livre de 700 pages qui se lit d'une traite, mais il aurait été tout aussi agréable avec 200 pages de moins.