Quiconque connaît bien cet espace et les articles que nous avons déjà publiés, risque de s’écrier : Quoi ? Altervorace a-t-elle perdu toute sa raison ? Voilà donc elle radote ! Car oui ami-lecteur, j’ai déjà chroniqué les deux premiers tomes de la Chronique des Bridgerton, en mai 2012 – outch le coup de vieux - ! À l’époque, la saga de Julia Quinn jouissait d’une certaine notoriété parmi les lecteurs de romances froufroutantes. Depuis, la série Netflix a propulsé ces romans au devant de la scène éditoriale. Bien entendu, comme c’est arrivé pour True Blood ou Outlander, ce succès médiatique a entraîné la décision de rééditer les bouquins. Logique… Moi qui ne disposais des Bridgerton qu’en ebooks, je me suis réjouie de la nouvelle : j’allais pouvoir facilement acquérir les livres papiers et les conserver dans ma bibliothèque. Et voilà qu’à la faveur d’une opération Masse critique sur Babelio, j’ai eu la chance de recevoir le premier opus qui réunit les deux premiers tomes de la saga : Daphné et le Duc et Anthony.


Tu me connais assez bien ami-lecteur pour savoir que je n'aurais pas accepté un tel partenariat si je ne pensais pas qu’écrire une critique serait pertinent. Alors pourquoi donc chroniquer des bouquins passés au crible presque 9 ans plus tôt aurait-il un quelconque intérêt ? Déjà parce que l’édition est un point important à mes yeux : qualité d’impression, couverture, format,… tout cela compte. Ensuite parce que je suis une adepte de la relecture. Or l’Altervorace qui a lu Julia Quinn en 2012 n’est pas tout à fait la même que celle d’aujourd’hui. De plus, relire est un acte différent, on ne réagit pas de la même façon quand on rencontre des personnages pour la première fois ou lorsqu’on les retrouve.


Tout d’abord, disons-le franchement, je suis bien contente de ne pas avoir acheté les livres papier à l’époque de ma première lecture. Le texte est pourtant le même, puisqu’il s’agit des mêmes traductions que pour la première édition, celle de Cécile Desthuillers et celle d’Edwige Hennebelle… Deux points primordiaux, à mon humble avis, diffèrent : le format et la couverture. Pour le premier, nous sommes ici en présence d’un poche nourri aux hormones, avec 19 cm de hauteur et 13 cm de largeur. Pour une raison que je serai bien incapable de justifier, c’est un format que j’apprécie. Quant à la couverture…


Et bien je suppose que J’ai lu a bien conscience qu’avec la série Netflix, le marché de lecteurs potentiels de La Chronique des Bridgerton s’est élargi. Nous ne sommes plus dans la niche des amateurs de romances historiques ! Voilà sans doute pourquoi les ouvrages ont quitté la collection Aventures et Passions. Alors ici point d’estampille « ceci est de la littérature sentimentale ». Je n’ai pas honte d’en lire, tu me connais assez pour le savoir, mais sincèrement les couvertures que l’on trouve dans les collections dédiées frisent souvent le mauvais goût ( et parfois, le n’importe quoi). Ici, point de bellâtre vêtu d’une fine chemise qui dévoile un torse puissant, ici, point de couple sur le point de succomber à la passion...


Sur la couverture de la réédition figure un manoir de grande taille. Ce n’est pas seulement que c’est de meilleur goût, c’est aussi parce qu’il symbolise bien les récits de Julia Quinn. Les deux premiers tomes des Bridgerton – et c’est le cas aussi pour la suite – nous conte une histoire de famille. Daphné vient d’une grande fratrie, ils sont huit, et elle rêve de fonder une famille à son tour. Elle le dit elle-même, elle ne s’imagine pas sans plusieurs enfants et quand on voit les liens qui unissent les Bridgerton, on comprend ce besoin... Quant à Anthony, une grande partie de sa personnalité s’est construite en fonction de son père, décédé brusquement. Il a une conscience aiguë de ses devoirs et, admirant éperdument son défunt père, il ne cesse de tenter d’être à la hauteur de cette figure presque mythique. Oui, tout tourne autour de la famille dans la saga de Julia Quinn et quoi de mieux qu’une maison pour la couverture ? Je pense que c’est aussi pour cette raison que je relis régulièrement les Bridgerton. Ce n’est pas que je n’ai aucune mémoire et que j’oublie mes lectures, loin de là… C’est que je me suis attachée à cette famille pleine d’humour et de tendresse. Quand j’ai le moral un peu fragile, il est agréable de pouvoir ouvrir un livre et de retrouver un cocon qui, s’il est fictif, n’en reste pas moins réconfortant.


Alors, ami-lecteur, si tu as besoin d’un récit plein de chaleur, comme un bon feu de cheminée, si tu as envie d’une histoire avec de la romance, du rire et du happy end à l’intérieur, n’hésite pas à rencontrer à ton tour les Bridgerton. Et le cas échéant, je te souhaite à toi aussi d’y trouver un coin douillet que tu pourras retrouver quand la « vraie » vie n’a pas cette douceur…

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le 11 févr. 2021

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