…un sentiment d' insupportable tristesse pénétra mon âme »
Le narrateur est convié à séjourner dans la lugubre maison. Il peine à reconnaître son amphitryon à cause de sa pâleur cadavérique.
Le style du traducteur est exquis avec son vocabulaire recherché et ses phrases se complaisant dans une certaine verbosité quoique il s’égare parfois un tantinet dans des élucubrations amphigouriques. Quelle ne fut pas ma surprise en apprenant que ce n’était nul autre que Charles Beaudelaire lui-même. L’auteur en décrivant la demeure et ses résidents dote le récit d’une aura morbide et sépulcrale. On peut aisément faire le parallèle entre la désolation de l’édifice et l’aliénation des individus qui l’habitent. Cette œuvre est un paradigme de ce que peut insuffler Edgar Allan Poe comme ambiance.