Je ne suis décidément pas gâté dans mes choix de livre en cette fin d’année. Après « Gagner la guerre », c’est à nouveau, un livre abandonné. Livre non sorti encore en France (j’ignore s’il le sera), il jouit d’une bonne côte outre atlantique. N’étant pas si familier avec les livres post apocalyptiques, j’ai décidé de tenter le coup.


Ce livre a pour moi 3 défauts majeurs : une noirceur et une violence crue très présentes, un lexique de mots à apprendre pour s’immerger dans l’histoire et un soucis de cohérence initiale.


Je n’ai pas lu la totalité de ce premier tome (env. 60%) mais déjà une grande part de la cruauté humaine y est : cruauté envers les enfants, infanticide, viol, meurtre de masse… et tout cela n’est pas forcément perpertré par les « méchants ». Je comprends que l’auteur ait voulu faire un parallèle avec l’humanité viciée et une Terre malade mais je n’adhère pas.


Le second point noir concerne le lexique. Je ne suis pas contre qu’un auteur utilise une série de néologismes pour créer un sentiment de dépaysement mais il y a plusieurs manières de les présenter. Soient ils sont suffisament transparents soit on en explique le sens (et pas forcément directement).
Dans ma version numérique de l’oeuvre, je n’avais pas vu qu’il y avait un lexique en fin d’oeuvre. J’ai donc du lire près d’une centaine de pages en attendant la définition de certains mots qui ne venait pas. Il aurait été plus facile d’utiliser une typo spécifique avec renvoi au lexique dès le début cela m’aurait facilité la lecture.


Pour le dernier point, je suis obligé d’expliquer un peu de contexte de l’histoire. Nous sommes sur une Terre à l’agonie. Les « seasons » sont en fait des périodes de cataclysmes détruisant les villes et les villages. Parmi la population humaine, certains ont muté et sont capables de manipuler les forces de la Terre (seisme, froid, volcanisme etc). Ces humains ne sont pas bien vu par les gens « normaux » et sont même ostracisés. Le livre commence par l’infanticide d’un père dont l’enfant de 2 ou 3 ans a révélé ses pouvoirs et à détruit un village. Ces pouvoirs sont en générals révélés lors d’un état de colère, de peur ou de stress. Comment dire, l’auteur a t elle déjà éduqué un enfant ? Si tous les enfants mutants à chaque contrariété font péter un village, je ne vois pas comment la société peut encore exister. S’il n’y avait que peu de mutants pourquoi pas mais ce n’est pas le cas, il y a même des écoles pour leur apprendre à gérer leur pouvoir !
Cette incohérence, je n’ai pas pu me la retirer de la tête, ce qui a en parti gâché ma lecture. Ajouté à cela la violence ultra présente, je me suis résolu à abandonner ce livre.


Un dernier petit truc pour finir que j’ai trouvé un peu étrange. Il concerne le prologue. En effet, à travers quelques paragraphes, l’auteur nous livre le background de son monde tout d’un coup, son histoire, sa formation etc. C’est un peu indigeste et cela donne l’impression qu’elle ne savait pas comment le présenter aux lecteurs et qu’elle a mis ça la en bloque dans le prologue. C’est un choix que je jugerais de discutable.

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le 8 déc. 2016

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