Suite et fin des aventures de Fitz Chevalerie, ce deuxième tome nous transporte loin des murs du château de Castlecerf et au delà du royaume des Montagnes à la recherche de Vérité parti dans sa quête aux Anciens.
Je dois dire que j'ai trouvé ce deuxième tome un peu en dessous du premier, c'est pour cela que je lui mets un 8 et non un 9. En effet, certains passages sont un peu longuets, parfois à la limite de l'ennui, sentiment que je n'ai jamais ressenti pour le premier tome. Par exemple, lorsque Fitz et Oeil-de-nuit se séparent il y a un long moment pendant lequel Fitz voyage avec une caravane et se fait passer pour un berger. A part sa rencontre avec Astérie, ce passage ne m'a pas paru très intéressant à suivre, d'autant plus qu'il se fait une nouvelle fois pourchasser et arrêter par les gardes de Royal. C'est pareil lorsque Fitz et ses camarades marchent le long de la route d'Art, les mêmes schémas se répètent : la marche est longue, la troupe bivouaque pour la nuit, Oeil-de-Nuit part à la chasse, Fitz fait des cauchemars et de temps en temps Caudron nous apprend de nouvelles choses sur l'Art.
Ces quelques défauts mis à part, j'ai adoré me replonger dans l'aventure aux côtés de Fitz et Oeil-de-Nuit. A contrario de ce que j'ai exposé avant, certaines scènes m'ont beaucoup marqué, notamment les retrouvailles entre Fitz et le Fou, que j'ai trouvé particulièrement touchantes. La relation entre Fitz et son loup est également une des plus grandes réussites de cette histoire, leurs échanges sont toujours un agréable moment de lecture. D'ailleurs heureusement que Fitz peut compter sur son loup, sinon il serait mort plus d'une fois !
Robin Hobb est douée pour créer des personnages et les nouveaux que nous rencontrons dans ce tome, notamment Caudron et Astérie, sont bien développés et intéressants à suivre. J'ai lu ici et là que certains ont été agacés par Fitz et les mauvaises décisions qu'il prend souvent. Cela ne m'a personnellement pas dérangé, notre héros a quand même subi les pires tortures de la part de Royal, il a toujours fait passer son roi avant lui et là il fait le choix de se séparer de Burrich et d'Umbre, ses mentors qui l'aidaient à rester sur le droit chemin. Je comprends du coup qu'il soit un peu désorienté et qu'il fasse des erreurs.
J'aime beaucoup l'écriture de Robin Hobb, et ce malgré les longueurs évoquées plus haut. Tout est fluide, les descriptions sont détaillées et les dialogues s'intègrent parfaitement au récit. Quel plaisir de lire ce vocabulaire si riche !
En tout cas je me plongerai avec joie dans d'autres de ses histoires et j'ai maintenant hâte de lire Les Aventuriers de la mer.