Ce roman ce situe dans le même cadre que la trilogie qui débute avec L'Espace de la révélation, mais conte une histoire indépendante. Il fonctionne très bien comme prologue à cette trilogie en fournissant de nombreuses explications sur son cadre : au XXVIè siècle, l'Humanité a colonisé quelques étoiles situées à moins de 10 parsecs du Soleil. Ici pas de voyage à des vitesses supra luminiques. Les vaisseaux approchent la vitesse de la lumière mais ne la dépassent pas et les passagers arrivent à destination quand 20 ou 30 ans ont passé dans le système de départ (et d'arrivé aussi d'ailleurs).
La Cité du Gouffre est une roman que je recommande chaudement. Si vous aimez la SF, il fait l'effet d'une visite dans un parc d'attraction sur un gamin. Il y a la matière pour trois ou quatre romans dans ce pavé de 960 pages, mais tout se combine à la perfection. On a droit à des voyages interstellaires durant des dizaines, voire centaines d'années, des visites sur d'autres planètes, un ascenseur spatial, une ville contaminée et défigurée par un virus technologique, une jungle extra-terrestre, un gouffre sans fond, une explosion nucléaire, des créatures aliens (dont certaines intelligentes), des humains modifiés, des immortels, des transferts de souvenirs, plusieurs chasses à l'homme, un clown virtuel, une bonne sœur, et un dauphin psychopathe... et je ne vous dit rien de la seconde moitié du roman...
Ça faisait un moment que je ne m'étais pas autant diverti avec un roman d'un telle richesse d'un auteur qui a visiblement une imagination débordante. Mais ne craignez rien, tout est cohérent et décrit avec un luxe de détails qui permettront même aux plus lents de ne pas se sentir perdus.
Bref, Alastair Reynolds s'inscrit d'office sur la liste de mes auteurs préférés et sa nombreuse production vient engorger le sommet de ma pile de livres à lire. Merci Alastair !
Vite, une série télé !